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L'anatomie de la carpe koï
Auteur : Philippe de Vries


Chapitre I : Partie externe

 

Les écailles

 

 

 

Les écailles sont un matériel osseux extrêmement fin et flexible, elles constituent une carapace légère et souple. Par leur forme, on dit des écailles cycloïdes.
Généralement en nombre de plus ou moins 1200, elles recouvrent le corps du poisson en entier et sont de forme et de grandeur identiques. 
Cependant, malgré que toutes les carpes koï appartiennent à une seule espèce (Cyprinus Carpio), il existe une centaine de variétés de couleurs. Les croisements de deux variétés différentes ont donné naissance à une progéniture différente, d’où il y a eu de nouvelles variétés de carpes koï avec moins d’écailles, par exemple le koï Doitsu qui présente des écailles uniquement le long de la ligne dorsale et des lignes latérales.

Les formes d’écailles
Chez les poissons , il existe quatre sortes d’écailles :
Les Placoïdes (en forme de dents par exemple pour le requin)
Les Ganoïdes (pour l’esturgeon)
Les Cténoïdes (pour la perche et le sandre)
Les Cycloïdes (pour la carpe, gardon, chevaine)

 

Ce matériel osseux est fait d’une couche fibreuse, imprégnée de phosphate de calcium et de carbonate de calcium.

Coupe de la peau et écailles 

 

Une partie importante de l’écaille est encrée dans la peau, principalement elle prend racine dans le derme et traverse l’épiderme, pour se terminer dans la couche de la muqueuse.

Coupe de la peau et écaille qui se chevauche sans laisser apparaître la peau entre les écailles

 

Une partie de l’écaille chevauche la partie de l’écaille suivante, un peu comme les tuiles du toit d’une maison.

 

 

Certaines variétés de carpes koï, comme par exemple celle appelée Doitsu, présentent uniquement des écailles plus grandes et disposées le long de la ligne dorsal et des lignes latérales. 

 

 

*Le terme fucarin s’applique à la peau visible entre les écailles plutôt qu’aux écailles elles-mêmes (généralement associé aux carpes koï métalliques).

 

Leurs écailles ne se chevauchent pas, laissant apparaître entre les écailles la peau. 

 


*Le lustre est le terme utilisé pour décrire la brillance du corps du poisson

Toutes les écailles sont identiques sauf celles disposées sur la ligne latérale car elles sont percées d’un trou (un pore). Ce pore est relié par un tube à un canal situé dans l’épiderme.

 

 

Si une lésion pénètre jusqu’au derme et endommage la structure fibreuse, plus aucune écaille ne poussera à cet endroit. Si, au contraire, une écaille tombe et qu’il n’y a pas de dommage au derme, une nouvelle écaille remplacera celle tombée. 

Depuis quelques années, on a vu apparaître dans les commerces des carpes koï aux écailles présentant des reflets métalliques, brillants, étincelants.
C’est en fait en 1929, au Japon qu’un passionné de carpes koï découvre dans son élevage des spécimens présentant des écailles qui brillent.

 

Nommé d’abord l’effet Gingoke, plus tard renommé Kin-ginrin (abrégé en Ginrin) au Japon, les écailles Ginrin sont bien différentes de celles qui recouvrent habituellement les carpes koï. C’est un dépôt étincelant qui recouvre tout ou une partie de l’écaille, on classe donc 4 types d’écailles :

 

 

 

En lisant ce chapitre sur les écailles, on comprendra que malgré que ces dernières sont importantes pour la carpe koï (en faisant une carapace, elles protègent des attaques extérieures se trouvant dans le milieux aquatique), elles servent aussi par leurs nombres, leurs dispositions, leurs couleurs et leur brillance à déterminer la variété ou la catégorie du Koï.

Bon à savoir 
Le nombre des écailles ne change pas au cours du développement du poisson. Elles ont donc à assurer leur propre croissance.
Chacune d’elles est en effet formée de cercles concentriques successifs qui correspondent chacun à une période de croissance. Cette constitution des écailles permet d’évaluer l’âge du poisson.

 

 

La ligne latérale

 

Les deux cotés ( flancs) de la carpe koï sont parcourus de part et d’autre par une rangée d’écailles percées d’un petit pore relié par un tube à un canal sous cutané situé dans l’épiderme . On le nomme la ligne latérale.

 

Peu ou pas du tout apparente, cette ligne latérale se prolonge sous l’œil en direction du museau.

La perception de l’environnement chez l’homme se fait d’abord avec le sens de la vue. Chez la carpe koï, la vue est reléguée au second plan.
Cette ligne latérale est le système sensoriel du poisson, elle est parcourue par un réseau de canaux et de tubes dont chaque canal est sillonné par des cellules sensibles aux variation de pression de l’eau et vibration de basse fréquence (turbulence, mouvement et agitation dans l’eau).
Les cellules envoient les impulsions à la colonne vertébrale et au cerveau. Ces cellules (bouquets sensoriels) se nomment Neuromastes.

 

La structure des neuromastes est comparable à celle de l’oreille interne des hommes ou des mammifères. Pour nous, notre oreille interne est hérissée de cils vibratoires; quand une onde sonore vient percuter les cils, ils se mettent à vibrer. Pour le poisson, c’est plus ou moins le même phénomène, à savoir que les Neuromastes sont remplis de mucus et quand l’onde vibratoire arrive contre ce mucus, il s’anime et excite les cils contenus dans les Neuromastes. Cela se traduit par une impulsion électrique. 
La ligne latérale étant reliée au cerveau par des nerfs, les cellules envoient les impulsions au cerveau qui analyse directement la vibration. 
Même si cette ligne latérale a la même fonction ou similaire à l’oreille interne des mammifères, il a toujours été difficile de déterminer avec certitude et précision les impressions sensorielles qu’elles fournissent. 
Cependant, les cellules enregistrent les vibrations (chocs, battements, mouvements de nage) et les sensations (température, pression, fluidité, intensité du courant). Ainsi, le poisson dispose d’une sorte de radar qui lui permet de localiser, à distance et sans les voir, les sources de diverses vibrations. 

Attention que si la ligne latérale est abîmée lors d’une manipulation, le poisson aura beaucoup de mal à contrôler sa direction et son équilibre. 

 

 

Les narines

 


 

La carpe koï possède 2 paires de narines de part et d’autre du museau, couplées et reliées entre elles par un tube en U (Nerf olfactif).

 

 

Le fond du tube est couvert de récepteurs olfactifs, capables de détecter des quantités les plus infimes de substances diluées dans l’eau. 
D’après plusieurs études sur le comportement , il a été prouvé que lors de la recherche de nourriture, la carpe koï comme d’autres poissons a recours davantage à l’odorat qu’à la vision.


Comment cela fonctionne-t-il pour l’odorat ? 
Pour chaque paire de narines, il y a une chambre olfactive. Dans cette chambre olfactive se trouve :
- les deux entrées des narines (la narine antérieure et la narine postérieure) qui possède chacune un clapet; ces deux clapets peuvent s’ouvrir et se fermer indépendamment.
- Les cellules sensitives
- L’épithélium olfactif avec ses 1 à 2 millions de cellules sensitives
- Le filet nerveux sensitif
- Le nerf olfactif


 

L’eau rentre par la narine antérieure qui est ouverte, une fois que la chambre est correctement remplie, la narine antérieure se ferme par le clapet et emprisonne l’eau et donc les molécules.
Les cellules sensitives entrent alors en action et analysent les molécules; une fois l’analyse terminée, la narine postérieure s’ouvre pour laisser s’échapper les molécules.
Les informations analysées son transmises aux lobes olfactifs. 

 

 

Les barbillons

 

Les carpes koï ont deux paires de barbillons, une toute petite paire (barbillon) située sur le coté de la lèvre supérieure et une autre, beaucoup plus grande et plus développée près de la commissure des lèvres. 

 

Ces barbillons permettent au poisson de goûter tout ce qu’il touche. Comme la carpe koï se nourrit principalement sur le fond, elle peut de fait détecter la présence d’insectes, de vers et de plantes aquatiques.
Les barbillons sont activés par le muscle de la mâchoire et sont tapissés de bourgeons gustatifs (nommé également papilles gustatives).
Les deux grands barbillons contiennent près de 8000 terminaisons nerveuses et les deux petits 3000 terminaisons nerveuses.
Scientifiquement, les études ont prouvé que la carpe, grâce aux narines et aux barbillons, est capable de faire la différence entre les saveurs sucrées, salées, amères ou acides. De plus, elle fait continuellement la différence entre un aliment comestible ou non. 
La carpe, baignant constamment dans les substances dissoutes transportées par l’eau, peut donc apprécier la sapidité (sucré, salé, acide et amer). Elle pourrait ainsi détecter le calcium dissous et également les acides aminés libérés dans l’eau. 

La carpe koï est à l’origine un fouilleur de fond, elle prospecte au fond le substrat (possibilité suivant le substrat d’enfoncer sa tête jusqu’à plus de 12 cm de profondeur), aidée par le mouvement de nage selon un axe corporel oblique. Son activité de fouille continue des substrats vaseux induit une forte turbidité des eaux. Ceci implique donc que par cet aspect négatif pour le milieu (paramètres de l’eau et équilibre perturbés), la visibilité de l’eau sera continuellement réduite, c’est donc un aspect à tenir compte lors de la construction du bassin ou de l’achat de carpes koï. 

Des tests scientifiques ont démontré par olfactométrie sur des extraits de vers la sensibilité de la carpe vis-à-vis de certains acides animés (alanine, glycine, valine, méthionine, leucine, phénylalanine) qui jouent un rôle attractif et qui sont considérés comme des signaux chimiques attractifs ou des stimulants alimentaires.
Les firmes, produisant des aliments pour les poissons d’ornement de bassin, d’aquarium, d’élevage et de reproduction, se rapportent à cette étude et prennent en considération ces facteurs de stimulants alimentaires pour fabriquer l’alimentation des poissons. 

Petite info : La présence de barbillons nous permet de distinguer la carpe koï du poisson rouge qui n’a pas de barbillons.

 

 

Les yeux

 

Par les yeux, la carpe koï est capable de voir de tous les cotés le moindre mouvement; en effet la position de ses yeux lui permet d’avoir un champ de vision très large, environ 180° par œil.
Les deux yeux sont complètement indépendants l’un de l’autre, la carpe peut donc les faire tourner dans tous les sens. Elle voit ainsi aussi bien ce qui se passe au-dessus, à coté ou devant tout en ayant en même temps une vision de derrière ou au sol pour manger. 
Cette vision particulière lui permet donc de guetter la venue ou l’approche d’un prédateur tout en poursuivant sa quête de nourriture.

 

Les yeux ont la structure typique des vertébrés. Ils sont bien entendu aptes à voir dans l’eau. La cornée forme la partie antérieure de l’œil.
L’iris a des coloris très vifs, du à la guanine et à deux pigments de couleur jaune et violette, dont le mélange forme différentes teintes.
Le cristallin, qui est presque sphérique, ne peut assurer qu’une accommodation. On peut penser que le poisson ne voit bien que les objets inertes qui sont proches, par contre ce cristallin est surtout sensible aux mouvement des objets.

 

Les études scientifiques sur différentes espèces de poissons ont prouvé que dans la rétine se trouve deux éléments récepteur : les cônes et les bâtonnets. 
Les cônes assurent une bonne acuité visuelle en éclairage normal ainsi que la vision des couleurs. Les bâtonnets, insensibles aux couleurs, permettent la vision en cas de très faible niveau lumineux.
Ces deux éléments conducteurs sont constitués par des cellules ganglionnaires dont chacune est à l’origine d’une fibre du nerf optique. Les cônes et bâtonnets transforment ensuite les grains de lumière en influx nerveux. C’est finalement le cerveau qui traite cette information, qui décode et construit l’image. 
Les poissons de surface ont la rétine riche en cônes, donc ils ont une des meilleurs acuités visuelles, tandis que les poissons de fond ont la rétine riche en bâtonnets, et donc leur acuité visuelle est atténuée, ils continuent à voir les formes même en lumière faible et diffuse.
La carpe koï se rapproche plus d’un poisson de fond et donc il a été affirmé que son activité visuelle est faible. Elle voit les formes même par une lumière faible et ne distingue pas bien les couleurs.

 

En conclusion, suivant les spécialistes, les carpes koï possèdent des yeux dans lesquels ne peuvent se former que des images imparfaites et leur champ de vision est restreint.
Ces yeux sont d’abord sensibles aux mouvements des objets, ensuite à leur forme; la discrimination des couleurs est faible et ne vient qu’après la perception des variations d’éclairement. De ce principe, qui a été prouvé, la carpe koï peut trouver son chemin dans le noir le plus obscure, voire sa pitance pour peu que celle-ci soit en mouvement. 
La carpe koï, par son cristallin sphérique, à un champ de vision indépendant à chaque œil de 180°. Ces deux champs visuels se recoupant, elle à une vision en relief sur 20 a 30° devant elle. Lorsqu’elle regarde vers le haut, elle voit dans un cône de vision d’environ 50° de part et d’autre de la verticale.


Petite info : Les yeux de la carpe koï ne possèdent pas de paupières. Elle dort les yeux ouverts.

 

 

 

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