L'alimentation
de la carpe koï
Auteur : Philippe de Vries
TABLE DES MATIERES
Introduction
1. Quelle est la meilleure façon de nourrir le poisson
?
2. Quel type de granulés doit-on donner et en quelle quantité
?
2.1. Types de granulés
2.2. Quantité à distribuer
3. Combien de distributions de nourriture par jour
?
4. Les snacks
4.1. La nourriture vivante (à donner fraîche et vivante ou surgelée)
4.1.1. Les crevettes
4.1.2. Les vers de vase
4.1.3. Les daphnies
4.1.4. Les gammares
4.1.5. L’aselle
4.1.6. Les vers de terre
4.1.7. Les cocons de ver à soie
4.2. La nourriture végétale
4.2.1. La laitue
4.2.2. Les lentilles d’eau
4.2.3. Le cresson
4.2.4. L’ail
4.2.5. L’argile de Montmorillonite
4.2.6. La propolis
4.2.7. L’orange
4.2.8. Le kiwi
4.2.9. Le pain complet ou pain gris
4.2.10. Les aliments à proscrire
5. Le nourrissage à la main
6. Les saisons
6.1. Printemps
6.2. Eté
6.3. Automne
6.4. Hiver
7. La conservation des aliments
8. Aperçu des fonctions et carences en vitamines
Introduction
Quel plaisir de nourrir ses poissons ! Et certainement quand ceux-ci s’avancent vers vous pour
recevoir leur nourriture ! La carpe koï étant omnivore, on peut pratiquement dire que toute
variété de nourriture lui convient.
Cette nourriture a une importance capitale sur la santé, la croissance, la reproduction et le
système immunitaire du poisson mais également sur la qualité de l’eau du
bassin.
La carpe koï est réputée comme étant une bonne mangeuse.
Lors de la distribution de nourriture, si le poisson ne vient pas manger ou se tient à l’écart,
c’est qu’il est probablement affaibli, stressé ou malade.
Attention, ce poisson peut aussi rechigner un jour et se rattraper le jour suivant.
La carpe koï, comme d’autres espèces de poissons, est un animal à température variable et à
faible régulation vitale. Elle est très résistante à la faim et peut supporter momentanément des
privations totales de nourriture sans aucun trouble.
Cette résistance à la faim est en partie due à la faculté d’assimiler les substances
nutritionnelles dissoutes dans l’eau, directement par les branchies.
Cependant, si la résistance à l’inanition est importante, ce n’est pas une raison pour faire des
économies sur l’alimentation. Si on réduit l’alimentation chez un jeune poisson ou qu’on lui
donne une alimentation pauvre, ce dernier verra sa croissance ralentie, voire s’arrêter.
1. QUELLE EST LA MEILLEURE FACON DE NOURRIR LE POISSON ?
Il est préférable de toujours nourrir au même endroit du bassin afin que les koïs s’y habituent
et s’habituent à votre présence. Il sera donc plus facile ensuite de leur donner à manger dans
la main.
Préférez les aliments flottants, ce qui permet de voir les poissons et ainsi de pouvoir les
examiner de près.
Petite astuce : Afin que les poissons s’habituent plus facilement à votre présence, il est
conseillé de les nourrir à heures régulières.
2. QUEL TYPE DE GRANULES DOIT-ON DONNER ET EN QUELLE QUANTITE ?
2.1. Types de granulés
Il convient de donner un aliment ayant une taille adaptée au koï car il sera ainsi plus
facilement avalé et digéré et permettra d’éviter une concurrence entre les grands et les petits
poissons.
Si le bassin est peuplé de poissons de différentes tailles, il faudra donner aux poissons des
aliments de tailles dimensions différentes par rapport à leur corpulence.
Exemples (taille des aliments par rapport à la grandeur du poisson ou par rapport à l’âge)
La taille de 1 à 1,5mm pour un koï de 6 mois à 1 an ½
La taille de 1,5 à 2 mm pour un koï de 1 an ½ à 2 ans
La taille de 2 à 3 mm pour un koï de 2 à 3 ans
La taille de 3 à 6 mm pour un koï de 3 à 5 ans
La taille de 6 à 10mm pour un koï de plus de 5 ans
2mm 4 mm 8 mm
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2.2. Quantité à distribuer
Il est préférable de donner la quantité journalière de nourriture selon la population en deux
voire trois fois. Il ne sert à rien de doubler voire tripler la dose. Les aliments pollueront le
bassin et/ou ne seront pas correctement digérés.
Exemple pour une température de 20 °C
- A l’âge d’une semaine, le bébé koï doit chercher sa nourriture lui-même car sa réserve
est épuisée (même déjà après deux voire trois jours). Il est donc conseillé d’effectuer
plusieurs distributions d’artémia. Il existe également de la poudre alimentaire pour
bébé à leur proposer.
- De 1 mois à 1 an, un koï mange entre 5% et 10 % de son poids par jour.
- De 1 an à 2 ans ½, un koï mange plus ou moins 5% de son poids par jour.
- De 2 ans ½ à 3 ans, un koï mange 2 à 2,5 % de son poids (ex. un koï de 1 kg doit
manger 20g de nourriture par jour).
- A partir de 3 ans, le koï mange généralement 1,5 à 2% de son poids.
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Tableau indicatif (taille du poisson et quantité de nourriture à distribuer)
Un koï de 10 cm pesant 60 gr consomme entre 3 et 6g de nourriture par jour
Un koï de 15 cm pesant 80 g consomme entre 4 et 5g de nourriture par jour
Un koï de 20 cm pesant 150 g consomme entre 4 et 7,5g de nourriture par jour
Un koï de 30 cm pesant 500g consomme entre 10 et 12,5g de nourriture par jour
Un koï de 40 cm pesant 1 kg consomme entre 25 et 20g de nourriture par jour
Un koï de 50 cm pesant 2 kg consomme entre 30 et 40g de nourriture par jour
Un koï de 60 cm pesant 4 kg consomme entre 50 et 80g de nourriture par jour |
Dans le commerce, il y a de plus en plus de variétés de nourriture. Les marques nous
proposent des nourritures différentes en fonction des saisons et de la taille du poisson.
Remarque : Si vous décidez de changer d’alimentation, il est très important de mélanger
l’ancienne nourriture à la nouvelle et ceci durant 5 à 10 jours minimum. En effet, il faut
habituer progressivement le métabolisme du poisson à accepter la nouvelle nourriture car le
poisson risquerait de refuser de s’alimenter.
3. COMBIEN DE DISTRIBUTIONS DE NOURRITURE PAR JOUR ?
Par exemple :
Entre 7 à 10°C = 1x par jour
Entre 10 et 15°C = 2 x par jour
Entre 15 et 20°C = 3 x par jour
Au delà de 20°C = 4 x par jour
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Les études ont démontré que si la quantité à distribuer par jour est fractionnée en deux, trois,
voire quatre distributions, la santé du koï s’en ressent. Il doit donc digérer moins vite et le
système interne a le temps de prendre dans les aliments ce dont il a besoin.
Aussi le biotope se stabilise plus facilement et maintient l’équilibre de l’eau car la pollution
par la nourriture et les déjections sont fortement diminuées.
Un koï n’a pas de problème à être privé de nourriture durant une courte période en été ainsi
qu’une longue période en hiver.
Il fonctionnera sur les réserves qu’il a stockées mais uniquement s’il a précédemment été
nourri avec une alimentation de bonne qualité.
Cependant, durant les vacances d’été, un koï ne pourra être privé longuement de nourriture
car la température est élevée (souvent plus de 20°C).
Il est conseillé de faire appel à une personne de confiance, soit de placer un distributeur
automatique de nourriture, afin d’assurer la distribution quotidienne de nourriture.
Plusieurs sortes de distributeurs existent dans le commerce. Ils sont conçus en fonction de la
taille des aliments (flocons, sticks, boules ou autres) et du nombre de poissons à nourrir.
N’oublions pas que le koï mange plus en été suite aux températures plus élevées mais aussi
étant donné qu’il doit se constituer des réserves qu’il devra utiliser en hiver.
4. LES SNACKS
Hé oui, nos poissons aiment aussi avoir un snack en complément de leur alimentation
journalière !
Plusieurs sortes de snacks peuvent être donnés comme complément à la nourriture distribuée.
Généralement appréciés par le poisson, il sera bon de ne pas abuser afin de ne pas ajouter une
source de pollution supplémentaire à l’eau du bassin.
Cette distribution doit être considérée comme un supplément et donc à distribuer uniquement
de temps en temps.
Ces snacks se trouvent sous formes variées : congelés, vivants, séchés, naturels, frais,
lyophilisés ou encore sous forme de sprays.
Il est fortement conseillé de bien faire attention aux conservateurs si vous optez pour des
snacks préparés, congelés ou séchés.
4.1. La nourriture vivante (à donner fraîche et vivante ou dégelée)
C’est une bonne alimentation que de nourrir de temps en temps le poisson avec une nourriture
naturelle. Cependant il y a un risque ; si cette nourriture est pêchée dans des cours d’eau, des
bassins ou des marres pollués, il y a danger.
4.1.1. Les crevettes
Les crevettes sont généralement très prisées par le grand koï. Il y trouve de très nombreuses
protéines. Elles sont à donner entières, c’est-à-dire avec la carapace.

A donner du printemps à la fin de l’automne
par température de +15°C, une fois par semaine
La crevette contient divers composés qui possèdent des effets bénéfiques pour la santé,
c’est-à-dire :
- les protéines
- les acides gras
- une source de vitamines dont notamment la vitamine E et la vitamine B12 et B3
- des oligo-éléments et minéraux comme le cuivre, le sélénium, le magnésium, le fer, le
zinc et l’iode.
Il faut savoir que les crevettes nordiques sont plus nutritives que les autres crevettes provenant
d’Asie ou autres pays.
Plusieurs tableaux comparatifs se retrouvent sur le net à ce sujet.
4.1.2 Les vers de vase
Le koï adore les vers de vase vivants. Ils sont pour lui un apport de protéines considérable.

A donner du printemps à la fin de l’automne
par température de +15°C, une à deux fois par semaine
C’est en réalité une larve d’une petite espèce de moustique (chironomes). Le chironome est
inoffensif puisqu’il ne pique pas.
C’est un aliment très nutritif, riche en hémoglobine. Il se présente sous forme de petits vers
très fins, longs de 2 cm, rouge sang pour les jeunes et vert pour les adultes. Ils vivent
généralement dans des eaux polluées, des fosses septiques ou zone humides riches en matière
organique.
Ils présentent une chimie du sang basée sur le cuivre, là ou la plupart des espèces utilisent le
fer (d’où la couleur verdâtre de l’adulte). Ils contribuent donc à exporter le cuivre des
sédiments vers l’écosystème où il est un oligo-élément important.
Il est plus prudent d’acheter des vers de vase vivants dans les commerces d’aquarium.
N’omettez pas de bien les rincer à l’eau claire avant de les distribuer aux koïs.
Il existe également des vers de vase congelés, à dégeler 3 à 4 heures avant de les distribuer
aux koïs.
4.1.3 Les daphnies
Les daphnies sont de minuscules crustacés, ils ressemblent plus précisément à des puces.
Ce crustacé vit en eau douce dans des mares riches en matières organiques. C’est une
nourriture très digestible. Par contre une fois séché, il perd toute valeur nutritive.
Sa taille est de 0,5 à 5 millimètres et sa couleur se situe entre le blanc, le beige brun, le vert et
le transparent.
Ce crustacé est riche en en acides aminés, en vitamines A, B, C, D, en protéines, glucides et
lipides ; c’est donc un aliment qui constitue une très bonne source de nourriture pour le
poisson.
Il ne cause pas d’indigestion ni de constipation et n’engraisse pas le poisson.
Idéal pour les jeunes koïs de quelques semaines à 1 an.
4.1.4. Les gammares
Ce petit crustacé mesure de 9 à 25mm. Lorsque ce crustacé est présent, c’est un indice d’une
eau de bonne qualité. Il se nourrit de phytoplancton et de déchets organiques.
Ses valeurs nutritives sont considérées comme moyennes à bonnes quand il est vivant mais
une fois congelé, il perd énormément de sa valeur nutritive.
4.1.5. L’aselle
Cette espèce de crustacé mesure de 8 à 15 mm. Il vit dans les eaux douces stagnantes ou à
faible courant et qui sont dépourvues de pollution. Ce crustacé ne supporte pas les pesticides.
Il se nourrit de matières organiques (feuilles mortes en particulier). Ses valeurs nutritives sont
considérées comme moyennes à bonnes quand il est vivant mais une fois congelé, il perd
énormément de sa valeur nutritive.
4.1.6. Les vers de terre
A donner du printemps à l’automne
par température de + 15 °C
Le ver de terre peut être trouvé dans la plupart des jardins. Avant de nourrir le koï, ne pas
omettre de nettoyer le ver de toutes les saletés. Le vers de terre est un bon aliment pour les
grands koïs.
4.1.7. Les cocons de ver à soie
Les cocons séchés sont généralement 100% naturels et ne contiennent aucun conservateur, ni
additif.

A donner du printemps à la fin de l’automne
une fois par semaine hors traitement
par température de + 15 °C
C’est une nourriture complémentaire à donner comme snack. Il est généralement 100%
naturel. Sa valeur nutritive est composée de 48% d’acides aminés, de protéines et de 27% de
lipides non saturés.
Il est à donner modérément suivant la fraîcheur et ne jamais donner lors d’une température
inférieure à 15 °C.
Suivant les vendeurs, il garantit un meilleur fonctionnement du métabolisme interne, renforce
le système immunitaire et ravive la brillance et les couleurs du poisson.
Il existe dans le commerce des mix de nourriture dits naturels. Ce sont des mélanges (ex.
chenilles, vers à soie, crevettes daphnies, vers de farine, gammares, etc). C’est une nourriture
complémentaire lyophilisée, dite également « snack pour poisson », à donner de temps en
temps et également quand la température est supérieure à 15 °C.
4.2. NOURRITURE VEGETALE
4.2.1. La laitue
A donner du printemps à l’automne
par température de + de 15 °C
Le grand koï apprécie les gros morceaux de feuilles de laitue et le petit koï préfère les
morceaux plus petits.
Dans un bassin dépourvu de plantes, il est bienvenu de donner de temps en temps quelques
morceaux de laitue.
La laitue est riche en vitamine C et est également une source d’acide folique (B9) qui joue un
rôle important dans le renouvellement de cellules de l’organisme.
Valeurs nutritives :
Lipides 0,300g
Glucides 3,650g
Protéines 0,850g
Vitamines A, B1, B2, B3, B5, B6, B9, B12 et D
Minéraux et oligo-éléments : le sodium, le calcium, le phosphore, le fer, le magnésium, le
potassium, le zinc et le cuivre.
A retenir : c’est dans les parties les plus vertes que toutes ces valeurs nutritives se nichent. Il
est donc inutile de donner des feuilles d’un vert clair ou des feuilles fanées.
4.2.2. Les lentilles d’eau
La lentille d’eau mesure de 1.5 à 5 mm de diamètre. Elle est ovale et de couleur vert pale.

A donner du printemps à l’automne
Dans un bassin dépourvu de plantes, il est bienvenu de donner de temps en temps un peu de
lentilles d’eau.
La lentille a une bonne valeur nutritionnelle, ce qui en fait un aliment de qualité pour le
poisson, à condition que la lentille d’eau pêchée dans la nature ne vienne pas d’un point d’eau
pollué, ni d’un point d’eau à forte concentration en métaux lourds.
En effet, la lentille a un facteur d'absorption et de concentration très importante pour les
métaux lourds.
4.2.3. Le cresson
A donner du printemps à l’automne
Très apprécié par le carassin et la carpe koï, il apporte un excellent complément alimentaire.
D’après certaines études, il est le légumes vert le plus riche en minéraux, anti-oxydants et en
vitamines.
Par exemple pour 100 grammes :
- 15 kcal
- protéines 2g
- glucides 1g
- calcium 200 mg
- magnésium 200 mg
- fer 1mg
- carotène 300`μg
- vitamine C 60 mg
- une série des vitamines B.
Dans un bassin dépourvu de plantes, il est bienvenu de donner de temps en temps un peu de
cresson.
4.2.4. L’ail
A donner du printemps à l’automne
L’ail est une source très riche en vitamines A, B1, B2, B3, et C. C’est un excellent aliment
pour le koï. Il apporte un regain de vitalité et augmente sa résistance.
D’après plusieurs études réalisées, nous avons appris que l’ajout d’ail dans l’alimentation a
pour effet de nettoyer l’intestin, un effet antiparasitaire et également antibiotique.
Personnellement, du début de l’été jusqu’au début de l’automne, une fois toutes les deux
semaines, j’ajoute de l’ail frais moulu à la nourriture distribuée.
L’utilisation de l’ail est également excellente lors de soins ou de traitement en quarantaine
afin de favoriser la guérison.
4.2.5. L’argile de Montmorillonite
A donner occasionnellement
Le calcium (via l’argile de Montmorillonite), ajouté régulièrement à la nourriture, contribue à
l’élimination des toxines nuisibles et améliore la digestion.
Il est vendu en poudre, ce qui facilite l’incorporation dans l’alimentation. Il peut se présenter
sous formes de couleurs diverses : vert ou brun. L’argile de Montmorillonite assure un bon
apport des minéraux (nécessaires pour le bassin ainsi que pour le poisson). Il a des vertus
cicatrisantes, revitalisantes et rénove également les cellules de l’épiderme.
On l’utilise également dans les soins, car elle permet d’éliminer certains virus, certaines
bactéries et certaines toxines.
4.2.6. La propolis
A donner du printemps à l’automne
ou par température de + 12°C
1 à 2 x par semaine
On en trouve de plus en plus souvent dans l’alimentation présentée dans le commerce.
Cependant, la propolis est également utilisée en extra ou en traitement pour le poisson malade.
Contenant des vitamines importantes, elle a une influence directe sur :
- le système de défense
- le système immunitaire
- la capacité d’auto-nettoyage du corps
- le foie
- le développement des os
- la qualité de la peau.
La propolis est produite par les abeilles Elle contient des graisses, des protéines, des sucres,
des oligo-éléments, des vitamines, des huiles et des flavonoïdes.
Les flavonoïdes sont très importants car ils ont une action positive sur les globules rouges
mais surtout, ils inhibent les infections, stimulent la formation d’anticorps ce qui est bien sûr
très important.
On utilise la propolis en poudre, en morceaux ou en spray généralement sur la nourriture
comme supplément.
Remarque : Ne plus donner de propolis si la température est inférieure à 12° voire 15°C.
4.2.7. L’orange
L’orange est considérée comme un important apport de vitamine C. Elle est moyennement
appréciée par le koï. Avant la distribution, l’orange doit être épluchée et coupée en quartiers.

A donner de la fin du printemps au début de l’automne
par température de +15°C
Sa teneur en vitamine C est très importante et est de l’ordre de 50 milligrammes pour
100 grammes de fruit.
Elle contient également :
- de la vitamine A
- du carotène (utile pour la croissance et la vision)
- de la vitamine B (B1, B2, B6)
- des oligo-éléments tels que le calcium, le potassium, le fer, le sodium.
Remarque : Il faut faire attention de ne pas en distribuer trop souvent car elle peut polluer
rapidement l’eau.
Attention de ne jamais donner l’orange avant ou en lieu et place de la nourriture habituelle. Il
est conseillé d’en donner une fois par semaine.
4.2.8. Le kiwi
Le kiwi, une fois coupé en petits morceaux, peut être occasionnellement donné comme snack.
Il faut bien sûr le peler avant distribution. Il contient davantage de vitamine C que l’orange.

A donner de la fin du printemps au début de l’automne
par température de +15°C
Il fournit également toute une série de vitamines (A, B1, B2, B3, B5 et B6, B9, B12).
Il est riche en oligo-éléments (comme le potassium, le calcium, le phosphore, le magnésium,
le sodium, le fer, le zinc, le cuivre, le potassium, …), en acides gras saturés, mono-saturés et
poly-insaturés.
Il est le fruit ayant l’activité antioxydante la plus élevée.
Remarque : Il est conseillé d’en distribuer une fois par semaine et uniquement au printemps et
en été.
4.2.9. Le pain complet ou pain gris
A donner du printemps à l’automne
Le pain complet contient des germes de blé et des vitamines mais renferme également des
hydrates de carbone qui peuvent être néfastes. Le pain complet ou le pain gris ne doit pas être
distribué régulièrement. Le pain blanc est à proscrire car il contient des agents blanchissants
qui sont très dangereux pour le métabolisme du poisson.
L’utilisation du pain comme snack reste un débat. D’après certains spécialistes, il pourrait être
très toxique pour le poisson (même s’il semble l’apprécier, ce qui ne fait aucun doute). Le
pain est à éviter car il contient énormément de féculents : le poisson peut souffrir de
problèmes de digestion ou de déficience du foie et ce, à long terme.
4.2.10. Les nourritures à proscrire
Bien que la carpe koï puisse se nourrir de divers aliments, ce n’est pas une raison pour lui
distribuer de tout.
Le fromage, les biscuits, les gâteaux secs, la viandes, certains féculents et certains fruits et
légumes sont à proscrire. Ils contiennent beaucoup trop de graisses saturées, trop de féculents
ou trop d’hydrates de carbone et sont indigestes pour le koï.
Les petits pois, les haricots et le maïs sont des aliments à proscrire. Le poisson ne digère pas
la pellicule externe de ces légumineuses et ces aliments peuvent bloquer le tube digestif.
Voilà donc un aperçu des snacks que l’on peut donner de temps en temps au koï.
Certaines personnes donnent également d’autres fruits ou légumes comme la pomme de terre.
J’ai cité et expliqué les plus courants qui sont distribués au koï et dont je connais les bienfaits,
mais aussi les avantages et inconvénients.
A vous de juger ceux que votre poisson apprécie le plus. Pour certains snacks, il faudra
essayer plus d’une fois avant de pouvoir en tirer une conclusion.
5. LE NOURRISSAGE A LA MAIN
C’est toujours un plaisir de voir le poisson prendre la nourriture de notre main. Le contact est
très important. Par le biais de la nourriture, nous pouvons constater que des liens se créent.
Cela permet également d’inspecter de plus près le poisson et donc de mieux l’examiner.
Pour que le koï s’habitue à vous, il doit vous voir durant tout leur repas. Il est fortement
conseillé de distribuer la nourriture (que l’on dépose sur l’eau) toujours au même endroit.
Une fois que les koïs ont pratiquement mangé toute la nourriture qui se trouve en
surface, placer la main dans l’eau en leur proposant un snack, et ceci, sans bouger la main.
Les koïs seront d’abord hésitants et/ou auront des mouvements brusques. Mais très vite,
chaque jour, à heure régulière, une fois qu’ils auront associé votre présence à la nourriture, ils
deviendront progressivement plus confiants.
Tellement confiant qu’il viendra prendre le doigt …
6. LES SAISONS
La nourriture à donner selon la saison est importante car d’après la température et la
luminosité, l’organisme interne fonctionne différemment.
6.1. Printemps
Une fois la température ayant atteint 6°C, vous pouvez commencer progressivement à nourrir
le koï avec une alimentation à base de germes de blé. C’est une nourriture digeste et laxative.
Quand la température se stabilise au dessus de 10°C, ajouter ¼ de nourriture d’été riche en
fibres.
Après une dizaine de jours et si la température augmente vers les 12°C, vous pouvez passer à
de la nourriture plus riche dite d’été.
6.2. Eté
Une fois que la température se stabilise au dessus de 12°C à 15°C, vous pouvez arrêter la
distribution des germes de blé et ne donner que la nourriture d’été qui est riche.
Ce changement doit se faire progressivement, tout en diminuant la quantité de germes de blés
et en rajoutant de la nourriture d’été.
Le calibre des granulés ou sticks doit correspondre à la taille et au poids du poisson.
Remarque : Evitez de donner le reste de la nourriture de l’année passée car elle risque d’être
moisie et/ou oxydée.
Il est fortement conseillé de distribuer la nourriture quotidienne en plusieurs rations afin de ne
pas polluer l’eau. Le koï aura également plus de temps pour digérer convenablement ce qu’il a
ingéré.
Certains extras ou snacks comme l’ail, l’orange, la laitue (salade), les crevettes, … peuvent
être donnés si la température reste au dessus de 15°C.
6.3. Automne
Commencez graduellement à diminuer le nombre de distributions quotidiennes et diminuez
progressivement la quantité lors de ces distributions.
Une fois la température ayant atteint 12 à 15°C, il faut diminuer la quantité de nourriture d’été
et ajouter progressivement des germes de blé.
A 12°C voire 10°C, il est conseillé de donner uniquement des germes de blé et de diminuer
progressivement la quantité de nourriture distribuée.
Attention :
Une fois la température se situant en dessous de 15 °C, arrêter toute distribution de snack.
6.4. Hiver
Au fur et à mesure de la diminution de la température, veillez à diminuer la quantité
distribuée. Une fois que les températures se situent entre 8 à 6°C, stopper toute distribution de
nourriture.
Si vous avez bien observé vos koïs durant l’année, vous verrez très vite que, quand la
température diminue, ils mangent de moins en moins et beaucoup plus calmement qu’en été
car leur système digestif se met au repos. Il est donc vivement déconseillé de donner a manger
durant cette période car le poisson risque de faire une occlusion intestinale (ce qui est très
dangereux).
De plus en plus chaque année, en hiver, nous avons des remontées de température (et même
jusqu'à 6 – 10°C). Si les koïs remontent en surface, sont plus actifs et commencent à chercher
de la nourriture, on peut parcimonieusement donner des germes de blés et uniquement une
fois par jour. Cette distribution très légère doit être stoppée immédiatement dès que la
température rediminue sous 6°C.
7. LA CONSERVATION DES ALIMENTS
La nourriture en vrac se conserve mal. Il est primordial d’utiliser un seau ou container non
transparent et avec couvercle étanche afin d’assurer un stockage idéal. Les ingrédients
nutritifs se trouvant dans la nourriture en contact avec l’air ambiant, l’humidité et/ou la
lumière s’oxydent rapidement. Veillez à stocker toujours les aliments dans un endroit sec et à
l’abri de la lumière (tout en sachant qu’une nourriture qui à été utilisée doit être consommée
rapidement).

Seau opaque = bon |

Seau transparent = mauvais |
Remarque : Lors de présence, même minime de moisissure et/ou d’humidité dans les aliments,
il faut impérativement les jeter.
8. APERCU DES FONCTIONS ET CARENCES EN VITAMINES
La famille des vitamines
liposolubles
Vitamine A
- Cette vitamine a les propriétés suivantes :
o antifatigue
o anti-infectieuse
o importante pour la vue et la peau
o essentielle pour le développement et la croissance
o protège contre d’éventuelles infections.
- En cas de carence, il peut en découler des problèmes de croissance, une hémorragie
rapide, des lésions cutanées ainsi qu’une faiblesse immunitaire.
Vitamine D
- Importante pour la formation des os. Elle favorise l’absorption du calcium et contribue
donc à la formation et à la croissance des os, du cartilage et des dents.
- En cas de carence, il peut en découler une déformation de l’ossature et du cartilage.
Vitamine E
- Agent antioxydant (empêche l’oxydation des lipides).Elle aurait un effet préventif sur
certaines maladies.
- En cas de carence, il peut en découler des problèmes au niveau du squelette, une
dégénérescence graisseuse du foie et la stérilité.
Vitamine K
- Favorise la coagulation du sang. La vitamine K est une vitamine antihémorragique qui
a un rôle dans la formation des facteurs indispensables à la coagulation du sang.
- En cas de carence, il peut en découler des hémorragies internes musculaires ou
intestinales, des problèmes de coagulation sanguine et/ou anémie.
La famille des vitamines hydrosolubles
Vitamine B1 (thiamine)
- La thiamine joue un rôle essentiel :
o dans le métabolisme des glucides
o dans le fonctionnement du système nerveux (transmission de l'influx nerveux)
o pour la digestion
o pour la reproduction
o afin de favoriser l’appétit
o pour la croissance des tissus.
- En cas de carence, elle peut causer des troubles de la locomotion, des hémorragies à la
base des nageoires, une paralysie des nageoires et divers problèmes de peau.
Vitamine B2 (riboflavine)
- La riboflavine stimule l’oxygénation des muscles et des tissus peu irrigués. Elle joue
également un rôle dans la trophicité cutanée.
- La carence peut causer des hémorragies oculaires, la sensibilité à la lumière, la perte
d’appétit, une anémie, des saignements des narines, des lésions des muqueuses et
cutanées (lèvres, bouche,...)
Vitamine B3 (niacine ou vitamine PP)
- La vitamine B3 est très importante pour les alevins et les jeunes poissons. Elle stimule
la croissance mais elle a également un rôle important dans le métabolisme hormonal et
la respiration cellulaire.
- En cas de carence, cela peut provoquer un ralentissement de la croissance, une
intolérance solaire et/ou une inflammation des muqueuses digestives. L’alimentation
du commerce est très pauvre en vitamine B3.
Vitamine B 10 (Choline) (pas vraiment une vitamine mais travaille avec l’Inositol)
- La vitamine B10 favorise le métabolisme des graisses et joue un rôle important sur la
flore bactérienne.
- En cas de carence, une dégénérescence graisseuse du foie peut être constatée.
Vitamine B5 (Acide pantothénique)
- La vitamine B5 favorise le métabolisme des graisses et des hydrates de carbone. Elle
est l'un des constituants essentiels qui intervient dans le métabolisme des nutriments
(glucides - lipides - protides).
- En cas de carence, des problèmes au niveau des branchies et/ou une sécrétion
anormale du mucus peuvent être observés.
Vitamine B6 (Pyridoxine)
- La vitamine B6 favorise le métabolisme des protéines.
- La carence en vitamine B6 peut causer des troubles de la locomotion, des troubles
nerveux, une baisse de l’immunité, un retard ou un arrêt de croissance, une maladie
des yeux, une hémorragie rapide interne et/ou une ventilation rapide des branchies.
Vitamine B7 ou B 8 (Inositol) (pas vraiment une vitamine mais travaille avec la choline)
- La fonction de la vitamine B7 ou B8 n’est pas encore définie.
- En cas ce carence, on peut quand même constater un arrêt de la croissance, une
hémorragie et/ou une anorexie.
Vitamine B9 (acide folique)
- La vitamine B9 est déterminante pour la formation cellulaire. Elle est nécessaire à la
reproduction cellulaire ainsi qu’à la formation des globules rouges.
- En cas de carence, une anémie peut être constatée.
Vitamine B12 ( Cyanocobalamine)
- La vitamine B12 favorise la synthèse des protéines et leur intégration dans les tissus.
Elle intervient également dans la maturation des globules rouges et joue un rôle
important pour la formation des globules sanguins.
- Sa carence peut provoquer une anémie pernicieuse et un manque d’appétit.
Vitamine C ( Acide ascorbique)
- La vitamine C joue un rôle important pour le cartilage ainsi que le collagène. Elle
favorise une bonne coloration de la peau.
- En cas de carence, on peut constater des déformations de la colonne vertébrale, des
déformations des branchies, des saignements et des hémorragies internes.
9. INTERDICTIONS
Il faut comprendre que l’organisme du poisson sera troublé si ce dernier est stressé.
Les causes de stress sont diverses, comme par exemple. la manipulation d’un poisson, un
traitement spécifique, le transport, … Toutes ces causes occasionnent un stress important qui
peut provoquer une perte d’appétit.
Voici quelques exemples et conseils :
- Ne jamais nourrir un ou des nouveaux poissons durant les deux premiers jours de leur
arrivée dans le bassin.
- Ne pas nourrir un poisson après l’avoir sorti de l’eau pour des soins.
- Ne pas nourrir un poisson lors du premier, voire du second jour de traitement dans le
bassin par des produits chimiques ou médicaments.
- Ne pas nourrir un poisson durant les deux, voire trois premiers jours, lors de la mise en
quarantaine.
- Ne pas nourrir un ou les poissons après un grand nettoyage du bassin.
- Lors de la remise en route du système du filtrage, il est prudent d’attendre minimum
deux voire trois jours avant de nourrir les poissons.
- Ne pas les nourrir, le premier voire même le deuxième jour, lors d’un grand
changement d’eau (un changement d’eau de ¼ du bassin suffit pour changer les
paramètres de l’eau du bassin et donc occasionner un stress).
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Mes remerciements à et source Internet :
- Carla Tiso et Valérie Lorent pour la correction et la mise en page
- Dr G. Schmidt Nature Elsevier
- Centre de recherche sur les biotechnologies marines de Rimouski
- Portail- vétérinaire et nutritionniste
- Divers piscicultures
- Divers laboratoire de Belgique, France, Suisse et Suède.
- ASIA association pour les ingrédients santé en alimentation
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